"Il faut des pâtes, pour vivre. Il faut des lasagnes, de la friture, du gras, de l'eau de mer et du soleil. Sinon, la vie ne vaut même pas la peine d'être vécue."
En
terminant la lecture de ce livre, que j’ai dévoré en deux jours, j’ai directement
appelé ma mère, d’origine sicilienne. C’est elle qui m’avait conseillé « Mamma
Maria », en me louant le plaisir que lui a procuré cette lecture. J’avais
envie de lui partager - à mon tour - tout mon ressenti, lui dire que cette histoire, c’était
un peu comme la nôtre. L’auteure décrit tellement bien les fonctionnements et dysfonctionnements dans les familles italiennes. La place prépondérante du garçon, l’amour pour notre cuisine et notre effroi face à l’appropriation
de celle-ci par d’autres (couper les pâtes reste un crime pour nous), ou encore la
considération des étrangers et en particulier des migrants. Mais aussi les habitudes
quotidiennes des petits villages, le caractère de Maria et jouer à la scopa à toute heure du jour et de la nuit. Le schéma culturel est tellement bien tracé.
En effet, toutes
ces informations sont apportées si justement par Serena Giuliano. Sa manière de
nous les transmettre est à la fois si simple et légère, nous faisant parfois
passer du rire aux larmes tout en nous emmenant en voyage sur la côte
amalfitaine. Je n’ai jamais autant imaginé si parfaitement ces cartes postales
décrites. Je n’ai jamais autant senti la chaleur du soleil, jamais autant compris la définition de la
Dolce Vita.

Certes, le côté candide et feel good de l'histoire n'est peut-être pas du goût de tout le monde, mais il a quand même fait une certaine unanimité, du moins chez Babelio, puisqu'il lui a octroyé son prix, en 2020, dans la catégorie littérature française. En tout cas, pour celles et ceux qui disent que cela n'est pas à la hauteur de leur attente pour un tel prix, sachez que c'est une réelle carte d'identité de beaucoup de villages italiens. C'est bien la simplicité matérielle et le caractère de feu des habitant(e)s qui font le charme de ces lieux et de l'ouvrage.
Bref,
vous l’aurez compris, ce livre est tout simplement une bouffée d’air frais en cette période qui nous prive de tout voyage et nous donnera une envie folle de
(re)découvrir cette région. Il vous livrera les dessous de ces personnages
sanguins - décris de manière si réaliste - ainsi que les vérités parfois inavouées
sur certaines pensées et pratiques italiennes et même parisiennes ! Eh oui, les stéréotypes et/ou caricatures ne sont pas toutes fausses. Mais
il révélera aussi tout l’amour que l’on peut porter à des inconnu(e)s, à des
personnes avec une différence d’âge, de religion, ou d’attitude. Cette lecture ouvre une parenthèse agréable et se ferme un peu trop vite à mon goût, sur
des sujets divers et variés mais aussi d’actualité et tout cela traité avec un regard d'humanité.
Pour finir cet article, j'ajouterai que l'ouvrage se trouve désormais au format "poche", de quoi pouvoir l'emmener partout avec vous et vous extirper assez facilement de la routine devenue un peu trop présente.
Alors, lira ou lira pas ? 🤓
Alors par où commencer... Cette chronique raconte tellement de choses, on peut sentir que cette oeuvre littéraire ne laisse pas indifférent (surtout si l'on vient d'Italie apparemment).
RépondreSupprimerJ'ai beaucoup apprécié la citation du début malheureusement je n'ai pas vu de sources... (j'en conclus que vous citez l'auteure?) en tout cas je suis sous le charme et pour moi ce sera un grand LIRA 📖
T.J.P.